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VALORISATION DE L’ENSEIGNEMENT DE PROMOTION SOCIALE

M. Di Mattia – Cette semaine, les écoles de l’enseignement de promotion sociale (EPS) de la Région bruxelloise organisent des journées portes ouvertes afin de mettre en avant l’éventail de leur formation auprès du grand public, mais surtout auprès des futurs apprenants potentiels. Ce coup de projecteur est le bienvenu dans la mesure où ces structures de qualité peinent à s’adresser à de nouveaux publics.


Lors de votre récente visite à la cité des métiers, Madame la Ministre, vous avez rappelé l’efficacité de l’EPS en matière de reconversion professionnelle et d’insertion sur le marché de l’emploi. Vous avez par ailleurs affirmé que vous regrettez qu’un nombre limité de conventions aient été signées avec certains secteurs et certaines entreprises. Vous avez également signalé qu’un groupe de travail est chargé d’évaluer la législation afin de permettre une plus grande fluidité des parcours des apprenants. Une mesure semble être plébiscitée: la convention de valorisation immédiate.


Existe-t-il d’autres mesures? Quelles mesures envisagez-vous pour améliorer l’accompagnement des entreprises à l’égard des apprenants de l’EPS?


Envisagez-vous de rencontrer vos homologues régionaux pour définir ensemble une stratégie d’accrochage, singulièrement pour les publics fragilisés et pour les jeunes NEET, c’est-à-dire les jeunes qui ne travaillent pas ou ne suivent pas d’étude ou de formation?


Enfin, dernièrement, vous avez annoncé avoir mandaté l’ASBL Agir pour l’enseignement afin de dresser un état des lieux de l’EPS, un peu à l’image de ce qui a été fait pour la formation en alternance. Quel est le calendrier et quelles sont les finalités de cet état des lieux?


Mme Glatigny – La valorisation de l’EPS est évidemment de grande importance. J’ai récemment participé à la PromSocWeek de Bruxelles qui a eu lieu à la cité des métiers. Cet événement démontre l’importance que nous accordons à l’articulation avec le niveau régional, que vous avez évoquée dans votre question, Monsieur le Député. La semaine dernière, je me suis également rendue au salon C Prom Soc à Charleroi afin de soutenir cette action de visibilité.


Vous avez raison de souligner que l’EPS a de nombreux atouts. En effet, avec 120 000 apprenants, c’est le plus grand opérateur de formation pour adultes en Fédération Wallonie-Bruxelles. C’est aussi un outil de proximité et de flexibilité. Les équipes font preuve d’une grande motivation. Les établissements de l’EPS ont conclu des conventions avec des employeurs privés, dont le nombre pourrait encore augmenter. Le coût par heure de formation, qui est au plus bas, mérite aussi d’être mentionné; c’est un atout indéniable dans le contexte budgétaire actuel. L’EPS fait aussi face à des défis et nous en sommes conscients. Le nombre d’apprenants est en baisse.


L’EPS souffre d’un problème de visibilité et de concurrence par rapport à d’autres opérateurs de formation. Le nombre de conventions que j’ai mentionnées mérite d’être augmenté.


Nous avons demandé qu’une étude soit réalisée avec l’administration et les acteurs de l’EPS, puisque ce sont eux qui sont les mieux positionnés pour traiter des problèmes. Cette étude, qui est en cours, nous donnera des pistes et permettra d’avoir une meilleure articulation avec le niveau régional. En effet, nous constatons que l’EPS souffre aussi de l’émiettement des compétences. L’EPS mérite son contrat pour être l’enseignement pour adultes.


M. Di Mattia – Madame la Ministre, vous réaffirmez l’importance de cette offre de formations qui, bien que méconnues, sont essentielles sur le marché de l’emploi. Vous réaffirmez également la volonté d’une meilleure articulation avec le niveau régional. C’est un chantier important et dont la portée est sous-estimée.


Vous mettez en avant le faible coût des heures de formation, mais je soulignerai, quant à moi, l’apport de ces formations pour le marché de l’emploi. Cet apport est lié à deux conditions: l’articulation, certes, mais aussi la cohérence des parcours et la valorisation de l’expérience et de la formation à d’autres échelles et auprès d’autres secteurs. Une fois ces conditions satisfaites, nous pourrons alors envisager un contrat de formation pour l’avenir des adultes.


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