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SITUATION DU CENTRE DE LA GRAVURE ET DE L’IMAGE IMPRIMÉE

M. Di Mattia – Madame la Ministre, je souhaite attirer votre attention sur la situation préoccupante du Centre de la gravure et de l’image imprimée (CGII), situé à La Louvière, qui connaît d’importantes difficultés financières. Reconnu comme musée de catégorie A depuis 2008, le CGII a bénéficié d’une subvention de base de 420 000 euros dans le cadre du programme 3, intitulé «Patrimoine et création», de la division organique 24. Cette subvention a augmenté au fil des ans pour atteindre 520 000 euros en 2019.


Cependant, le décret du 25 avril 2019 relatif au secteur muséal en Communauté française a supprimé ce programme; le CGII a donc dû déposer une nouvelle demande de reconnaissance en tant que musée de catégorie A en 2020. Malheureusement, cette demande a été refusée en raison de l’absence d’exposition permanente, d’une période de fermeture trop importante et de prévisions budgétaires peu encourageantes. À la suite de ce refus, le CGII a bénéficié d’un comité d’accompagnement et d’une convention transitoire pour la période 2021-2023 afin de préparer la présentation d’un nouveau plan quinquennal visant à obtenir une reconnaissance en catégorie A pour les années 2024 à 2028.


Le nouveau dossier déposé semble corriger les manquements qui ont justifié le refus de reconnaissance initial: une exposition de référence a été installée sur la totalité du deuxième étage du musée, les plages d’ouverture ont été étendues grâce une politique de désynchronisation entre les expositions temporaires et l’exposition permanente, et une nouvelle programmation variée et originale a été proposée, offrant la perspective d’accueillir un public toujours plus nombreux.


Cependant, la réalisation de ces améliorations entraînera un surcoût d’environ 6 500 euros pour le personnel d’accueil, principalement le week-end. De plus, les prévisions budgétaires ne sont pas favorables. En effet, malgré une politique d’austérité stricte, les obligations d’ouverture, l’inflation des prix, les indexations et la décision de la ville de ne plus supporter les coûts énergétiques de l’institution mèneront, selon les projections, à une augmentation annuelle des dépenses de 158 000 euros environ.


Vous l’aurez compris, Madame la Ministre, le contexte dans lequel se trouve le CGII est délicat. Sans un soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Centre ne pourra assurer sa pérennité sur fonds propre au-delà de 2025. Nous sommes donc à une période charnière.


Madame la Ministre, pouvez-vous confirmer que les projets portés par le CGII au travers de son nouveau plan quinquennal répondent aux lacunes identifiées par le comité d’évaluation dans le dossier déposé en 2020? Le cas échéant, le Centre pourra-t-il bien s’intégrer dans la nouvelle gouvernance muséale et être une nouvelle fois reconnu dans la catégorie A?


Au regard des projections financières préoccupantes présentées par le musée, quel soutien peut-il être envisagé dans le cadre de cette nouvelle reconnaissance? Quelles mesures pouvez-vous prendre afin d’assurer sa pérennité dans le contexte de l’inflation, de l’indexation et de l’augmentation des dépenses liées à l’obligation d’ouverture imposée par les critères de reconnaissance de la catégorie A?


Mme Linard – Monsieur le Député, je comprends tout à fait vos préoccupations. Néanmoins, à ce stade, je ne peux y apporter de réponse. En effet, la date de remise des dossiers de renouvellement de reconnaissance en tant que musée était fixée le 30 juin. Les services du gouvernement et la commission d’avis ne se réuniront qu’à partir de septembre pour procéder à l’analyse du nouveau plan d’action quinquennal et du budget qui y est lié. Cette analyse me parviendra en fin d’année, après avoir passé les étapes administratives requises, notamment auprès de l’Inspection des finances (IF). Je dois donc postposer toute réponse à vos questions.


M. Di Mattia – Madame la Ministre, je comprends parfaitement les impératifs liés au calendrier évoqué. Néanmoins, cette question me permet de vous sensibiliser à l’urgence de la situation du CGII, que vous avez eu l’occasion de visiter. Sa singularité mérite qu’il soit mieux reconnu en Fédération Wallonie-Bruxelles, voire à l’échelle internationale.


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