M. Di Mattia – Madame la Ministre, à l’occasion des 35 ans du Programme «Erasmus+», vous avez remis le prix européen de l’enseignement innovant, catégorie enseignement primaire, à l’école communale Robert André de Flénu pour le projet «Let’s Colour the Future». Ce dernier rassemblait des établissements d’Italie, de Macédoine du Nord, de Turquie, de Bulgarie et d’Espagne et soutenait l’idée qu’on trouve quelque chose de positif dans chaque enfant. Les enseignants ont été associés à ce projet. À cet effet, des élèves de cinquième et sixième années primaires se sont découverts dans des activités communes comme la photographie, la peinture, le sport et l’art dramatique, notamment. En Fédération Wallonie-Bruxelles, deux autres écoles ont reçu le prix de l’enseignement innovant pour cette même édition. Il s’agit de l’athénée royal Simone Veil de Beaumont et de l’Institut technique horticole de Gembloux.
Au-delà de ce prix, le Programme «Erasmus+» permet à des étudiants de bénéficier d’opportunités d’apprentissage sur la scène internationale. Il s’adresse à l’enseignement supérieur comme à l’enseignement préscolaire, maternel, primaire et secondaire général, mais aussi à l’enseignement technique et professionnel, par le biais du volet de l’éducation et de la formation professionnelle.
Il existe deux types de projets, ceux de mobilité de courte durée pour les élèves et le personnel, qui durent de 6 à 18 mois, et ceux de mobilité accrédités pour les élèves et le personnel, qui sont uniquement ouverts aux organisations titulaires d’une accréditation «Erasmus+» dans le domaine.
Ces expériences formatrices ouvrent les élèves à la dimension interculturelle. Les lauréats des projets primés bénéficieront-ils d’un accompagnement spécifique pour la suite, notamment en vue d’œuvrer à la sensibilisation auprès d’autres établissements? Disposez-vous de chiffres actualisés pour cette année scolaire 2022-2023 en matière de mobilité entrante et sortante pour les différents degrés de l’enseignement obligatoire? Quelle évaluation faites-vous des attentes en fonction des degrés d’enseignement et des destinations et cursus les plus recherchés?
Enfin, en Fédération Wallonie-Bruxelles, quelle est votre analyse quant aux zones géographiques et à leur degré de participation à ce type de programme de mobilité?
Mme Désir – Aucun accompagnement spécifique des établissements primés, en lien avec la sensibilisation au programme auprès d’autres écoles, n’est organisé avec l’Agence francophone pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (AEF-Europe). Toutefois, il est prévu que l’AEF-Europe et mon cabinet se rencontrent dans le courant de ce premier semestre pour relancer les discussions, suspendues à cause de la crise sanitaire, autour d’un plan d’action visant à accroître l’utilisation du programme auprès des écoles de l’enseignement obligatoire.
Le Centre de coordination et de gestion des programmes européens offre déjà pour sa part un accompagnement aux écoles de l’enseignement qualifiant. L’Institut technique horticole de Gembloux, primé cette année, en a d’ailleurs bénéficié.
Nous ne disposons malheureusement pas de données actualisées de mobilité entrante comme sortante pour l’enseignement obligatoire. L’AEF-Europe, chargée de la gestion du programme pour la Belgique francophone, nous a en effet informés que les outils d’encodage de la Commission européenne n’étaient actuellement pas opérationnels.
Les seuls chiffres dont nous disposons aujourd’hui pour l’année scolaire 2022-2023 sont ceux introduits auprès de l’agence elle-même, soit 115 demandes de mobilité de courte durée pour dix établissements et cinq demandes d’accréditation pour pouvoir financer 345 mobilités.
L’AEF-Europe n’est donc pas en mesure de nous fournir une analyse détaillée de l’utilisation du programme en fonction des formes et degrés dans l’enseignement obligatoire. Cependant, il apparaît que les destinations les plus sollicitées pour les mobilités sortantes sont la France, l’Espagne, Malte, la Pologne et l’Italie.
M. Di Mattia – Je me réjouis de ces informations, notamment celles qui concernent la rencontre du cabinet avec l’AEF-Europe. D’ici là, les chiffres seront peut-être disponibles.
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