A l’aube de l’échéance électorale du 9 juin prochain, le bilan des cinq années écoulées de mandat sera l’occasion de retracer succinctement quelques thématiques qui parmi les plus de mille interpellations, questions, résolutions ou propositions, ont rythmé mon activité parlementaire auprès des différents Ministres. L’occasion surtout de rappeler quelques dossiers sur lesquels l’opportunité m’a été donnée de faire entendre votre voix.
Au sein de la commission wallonne du Tourisme, du Patrimoine, de la Sécurité routière et de la Fonction publique, concernant deux réformes d’ampleur comme celle des Codes du Tourisme et du Patrimoine, j'ai été amené à rencontrer de nombreux acteurs concernés et travailler sur des propositions constructives pour assurer la pleine adhésion du terrain en faveur d’ajustements législatifs conséquents.
Pour la réforme du Code Wallon du Tourisme qui vise à simplifier les procédures administratives et à professionnaliser le secteur touristique, je me suis battu pour développer la politique régionale en matière de Tourisme social. Aujourd’hui, un ménage wallon sur trois ne peut se permettre ne serait-ce que cinq jours de vacances ! J’ai donc voulu travailler sur un texte visant à instituer ce droit aux vacances. J’aspire à ce que le prochain gouvernement puisse s’en saisir pour promouvoir l’accessibilité des sites touristiques wallons, singulièrement pour les publics les plus précarisés.
Quant au nouveau Code du Patrimoine, vital pour la préservation de notre héritage culturel, il a été adapté pour mieux répondre aux besoins des concitoyens. La simplification des procédures et l'accessibilité accrue sont au cœur de cette réforme, assurant ainsi la préservation de notre patrimoine. Il est essentiel de prévoir dans le futur, comme je l’ai souligné à de très nombreuses reprises, les conditions pour la préservation de notre patrimoine industriel sur base d’un véritable inventaire.
En matière de Fonction publique j’ai pu porter une proposition de décret visant transformer le Service de Médiation Commun à la Région wallonne et à la Fédération Wallonie-Bruxelles pour y inclure les organismes d'intérêt public et les services administratifs et ainsi encourager une plus grande transparence de notre administration publique.
Concernant la Sécurité routière, affecté par le drame qui a touché notre région à Strépy, en plein cœur notre folklore. Les témoignages des victimes lors du ramassage du carnaval de Strépy-Bracquegnies et l’audition d’Alfio Sardo au Parlement de Wallonie m’ont conduit à travailler un texte visant à transformer en profondeur les comportements dangereux et meurtriers sur nos routes, provoqués par l’alcool, les stupéfiants et les excès de vitesse.
Enfin, mon attention a également toujours été portée à la situation économique du Centre. Lorsque des emplois étaient menacés, je me suis fait le porte-voix des travailleurs et des syndicats auprès des autorités wallonnes pour obtenir des garanties tant humaines que financières. Préoccupé pour le devenir de NMLK et l’impact des nouvelles sanctions européennes frappant les entreprises à capitaux russe, j’ai appelé le gouvernement wallon a accompagner l’entreprise dans ses recherches d’alternatives d’approvisionnement en métaux et à négocier des délais complémentaires avec l’Union européenne. Un appel entendu par le Ministre-Président Di Rupo qui a pu négocier une prolongation de deux ans la période de transition laissée à l’entreprise et ainsi lui offrir une meilleure perspective de redéploiement !
A la Fédération Wallonie-Bruxelles, les socialistes ont privilégié sur la mandature deux grands axes : investir dans l'avenir et lutter contre les inégalités. En commission de l’Éducation où je siégeais comme membre effectif, les efforts de travail ont été concentrés sur l'accessibilité à l'enseignement obligatoire notamment en modernisant les contenus ou les rythmes scolaires ou encore en développant la gratuité des cantines gratuites et des fournitures scolaires. Sous notre impulsion des investissements massifs jamais égalés de plus de 1,5 milliards d’euros ont été réalisés pour améliorer les infrastructures scolaires et augmenter le nombre de places dans les écoles.
En conséquence de la crise du Covid-19, le monde scolaire a dû faire preuve d’une résilience sans précédent, j’ai dans ce cadre défendu le soutien de près de 25 millions d’euros à l'enseignement ordinaire, spécialisé et artistique pour limiter les surcoûts de fonctionnement lié à l’achat de matériel et aux frais spécifiques générés par les normes sanitaires. Cela aura notamment permis d’engager près 600 éducateurs supplémentaires, du personnel paramédical et des conseillers psycho-pédagogiques au sein des CPMS afin de mieux protéger la santé mentale et le bien-être des élèves belges francophones.
La mandature a également vu se concrétiser la mise en œuvre des pôles territoriaux créés pour rendre notre école plus inclusive, prévoyant des dispositifs d’intervention composés d’équipes pluridisciplinaires (enseignants, éducateurs, logopèdes, kinés…). Cette réforme appellera encore divers ajustements nécessaires quant au soutien efficient au processus d’intégration des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire.
Enfin, lors de sa dernière séance, le Parlement a voté une proposition de décret que j’ai portée pour la lutte contre le décrochage scolaire. Élaboré en collaboration avec les principaux acteurs de l'éducation, le texte revêt une importance cruciale puisqu’il doit permettre de rencontrer l’objectif de réduction de 50% du décrochage scolaire inscrit dans le chantier 3 du Pacte d’Excellence en instituant un suivi individualisé sur base d'une nouvelle application installée dans toutes les écoles pour identifier les élèves en situation d'absentéisme afin de prévenir tout risque de décrochage.
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