M. Di Mattia – Monsieur le Ministre, comme mes collègues l’ont dit, des préoccupations ont été récemment exprimées quant à l’attractivité de la Wallonie pour les investisseurs étrangers suite à la baisse du nombre de dossiers d’investissement enregistrés en 2022 par rapport à l’année précédente, mais aussi par rapport à des comparatifs à plus long terme.
En réponse à une question d’actualité lors de la dernière plénière, vous avez toutefois tenu à nuancer les chiffres présentés par le consultant Ernst & Young et avez fermement défendu la capacité de la Wallonie à attirer des entreprises renommées et également rappelé l’existence de dispositifs de soutien pour favoriser leur implantation.
Dans la continuité des éléments d’éclairage qui ont pu être apportés sur ce dossier, pourriez-vous préciser les mesures prises ou que vous envisagez de prendre pour renforcer l’attractivité de la Wallonie auprès des investisseurs étrangers, en particulier face à la concurrence d’autres pays européens comme la France, qui met en place des plans de réindustrialisation ambitieux et des campagnes de promotion ciblées, même si les échelles d’investissement ne sont absolument pas comparables ?
Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de grandes entreprises internationales qui ont choisi la Wallonie ou qui comptent le faire et expliquer en quoi les dispositifs de soutien et les aides financières ont pu jouer un rôle déterminant dans leur décision ? Parce que je pars du principe que si – mon collègue a fait la moyenne nationale – elle est moins flatteuse pour notre Région, cette moyenne n’est jamais que la résultante en sens divers, à la fois d’investissement et de manque d’investissement.
Comment comptez-vous réformer les systèmes d’aide à l’investissement afin d’améliorer leur accessibilité et intégrer la transition environnementale dans les conditions d’octroi ?
Quelles actions prévoyez-vous de mettre en œuvre pour repositionner l’AWEx et lui permettre d’atteindre ses objectifs de manière plus efficace, notamment en termes de prospection et de promotion de la Wallonie à l’étranger ? C’est un élément qui me semble absolument fondamental.
En ce qui concerne – et cela a été évoqué par plusieurs de mes collègues – le manque de terrains disponibles, quelles initiatives seront prises pour accélérer la requalification de certains terrains ? Je ne pars pas exactement du même principe, à savoir que je pense que la Wallonie a connu des heures d’industrialisation très fortes et le territoire était identique. Dès lors, il s’agit de requalifier certains territoires et notamment en matière de dépollution. Mes collègues ont évoqué les bases de données. Elles manquent cruellement, et elles permettraient sans doute une meilleure adéquation.
En tout cas, il s’agit d’ouvrir de nouveaux espaces propices à l’accueil de l’activité économique, afin de répondre aux besoins des investisseurs potentiels. Au-delà du nombre d’hectares actuels, je le répète, la relocalisation et la réindustrialisation passent aussi par des efforts plus conséquents et plus importants en matière de dépollution.
M. Borsus – Mesdames et Messieurs les Députés, deux questions n'ont pas été formulées, donc vous m'excuserez s'il y a des éléments de réponse qui étaient destinés aux interlocuteurs qui n'ont pu nous rejoindre. Je propose de rappeler tout d'abord – comme j'ai eu l'occasion de le faire et comme l'AWEx l'a fait précédemment – que, sans avoir modifié sa méthodologie en ce qui concerne les investissements consentis en Wallonie, l'année 2022, comparée à l'année 2021 consacre un recul de 52,8 % du nombre de dossiers conclus. La création d'emplois, elle, a été pour le même intervalle de temps, de 1 634 emplois, c'est-àdire en progression de 59,3 % par rapport à l'année antérieure – 2021. Enfin, troisième critère, le montant total de l'investissement a été de 930 909 652 euros pour être précis, soit un recul de 6 % par rapport à l'année 2021. Ce sont les trois paramètres qu'il me semble intéressant d'avoir en tête.
Vous constaterez effectivement que le nombre de dossiers a diminué – comme vous l'avez souligné, Monsieur le Député André Antoine, de façon spectaculaire –, qu'à l'inverse, le nombre d'emplois par dossier est passé en moyenne de 14 en 2021 à 48 en 2022, soit trois fois plus d'emplois par dossier. C'est une augmentation globale de plus de 50 % des emplois créés, fruits d'investissements extérieurs à notre Région pendant la même période.
Il faut mentionner un deuxième élément qui me paraît important, et sur lequel je me permets d'attirer votre attention, c'est le réinvestissement. Concrètement, les investisseurs étrangers qui se trouvent chez nous, qui, à un moment ou l'autre ont choisi la Wallonie, réinvestissent chez nous. Ils connaissent notre Région, pour y être actifs. Cet élément-là me semble devoir être souligné. C'est un atout majeur. Et d'ailleurs, dans les roadshow de l'AWEx, ou un certain nombre d'événements, je pense que parmi les meilleurs avocats que nous puissions avoir, ce sont ces investisseurs. Ce sont ceux qui, à un moment ou l'autre, venant du Japon, des États-Unis ou d'ailleurs, se sont installés en Wallonie et ont réinvesti ensuite en Wallonie. Ces gens font le témoignage à leurs pairs – si je peux dire – extérieurs à notre région, à notre pays et parfois à l'Europe, de ce qu'ils ont connu comme vécu, comme trajectoire, comme accueil, comme accueil friendly, comme aides auxquelles ils ont été éligibles dans un certain nombre de cas.
Troisième élément de mon raisonnement, lorsque j'additionne un certain nombre de budgets, même pluriannuels, aujourd'hui disponibles pour soutenir un certain nombre d'investissements, soit classiques, soit à travers les appels à projets dans les domaines du plastique, de l’hydrogène, des batteries spatiales, de la défense : nous n'avons pas à rougir. Au contraire, ce sont des sommes qui sont mobilisées au départ du Plan de relance pour une partie d'entre elles ou au départ des crédits classiques d'investissement pour soutenir l'investissement.
Si je prends les crédits classiques, 419 millions d'euros, si j'y ajoute les aides soutenant les appels à projets dont je viens de donner quelques exemples – ils sont appréciés, ils sont extrêmement illustratifs, et j'aurai l'occasion, le moment venu, d'en communiquer les résultats –, j'arrive à 860 millions d'euros à l'échelle de notre Région. Ce n'est pas une somme anecdotique. Rappelons-nous par ailleurs quelques grands noms qui ont choisi notre Région, qui ont choisi d'y réinvestir récemment, que ce soit Google, Safran ou Takeda, pour ne citer que trois exemples de pays différents parmi beaucoup d'autres. Je réponds en cela à votre question, Monsieur le Député.
Il faut cependant qu'on tienne compte des enseignements d'une situation, d'une évolution de messages qui nous parviennent et de statistiques, fussent-elles des statistiques à nuancer et concernant une année. Aujourd'hui, Monsieur le Député André Antoine, je vois bien le glissement sémantique qui percole tout doucement dans votre propos. Vous aurez, me semble-t-il, l'indubitable correction analytique de considérer que le fait que Merlin ait finalement renoncé à son investissement à Charleroi n’est pas le fait de quelque attitude que ce soit que nous aurions, nous n’aurions pas eu ou nous aurions dû avoir, mais d’une réorientation plus globale du groupe. Je ferme la parenthèse.
Par contre, je prends vraiment avec beaucoup d’attention l’ensemble des éléments qui doivent considérer, conduire, que ce soient les investisseurs étrangers, que ce soient les analystes, que ce soient les rapports, à mettre autour de l’image wallonne ce vocable accueillant pour l’investissement, accueillant pour l’activité économique. Nous savons qu’à cet égard, de nombreux facteurs interviennent. Je vais en citer quelques-uns, dont l’un que l’on n’a pas encore cité, mais que je me permets de mentionner de façon elliptique ou allusive à ce stade :
Le climat social, dans un pays ou dans une région, est un des paramètres étudié aussi par les investisseurs. Donc, soyons effectivement attentifs à l’étude comparative du nombre de jours de grève que nous pouvons avoir dans tel ou tel pays ou dans telle ou telle région comparée à d’autres ;
Le prix de l’énergie pour les électros intensifs et la disponibilité de l’énergie pour les électros intensifs est un paramètre évident. Il est clair que pour d’autres, dont les coûts énergétiques sont anecdotiques, si je puis dire, il n’y a évidemment alors que la disponibilité de l’énergie qui est en question. Néanmoins, pour les autres, les coûts et disponibilités de l’énergie sont des paramètres essentiels à propos duquel nous sommes en réflexion et à propos duquel mon collègue en charge de l’énergie ne manquera pas de vous exprimer un certain nombre d’analyses ou de propositions ;
Des éléments liés spécifiquement à un point doivent être traités – je sais que Christine Morreale s’y emploie de façon très déterminée – concernant l’accès au permis de travail. Nous savons que pour certaines entreprises qui s’installent chez nous, le fait de pouvoir amener rapidement sur notre territoire un certain nombre de leurs responsables ou de personnes nécessaires pour le déploiement de l’activité est un paramètre important. Il faut que les permis de travail puissent être délivrés rapidement pour les expats dont la présence sur le territoire ne pose pas de problème. C’est un élément très important. Je pense qu’il est en voie de règlement ou en tout cas que rapidement les textes seront sur la table à cet égard ;
Les terrains. Vous avez cité les unes et les autres les statistiques. En effet, nous avons un manque de grands terrains disponibles. La gigafactory dont on me parle – j’y reviendrai – dans le nord de la France, c’est au minimum 180 hectares disponibles. Si demain, on me demande, n’hésitez pas, vous qui êtes issus de l’ensemble du territoire Wallon, où y a-t-il un choix entre telles parcelles d’une certaine dimension ? Je ne dis même pas 180 hectares. Nous allons avoir objectivement du mal à trouver. Je ne parle pas de terrains dont le processus de requalification va prendre un délai relativement long, voire un délai dont certains des paramètres ne sont aujourd’hui pas fixes. L’investisseur étranger, vous en conviendrez, qu’ils viennent de Chine, d’Inde, des États-Unis et du Japon ou ailleurs dans le monde a besoin d’une temporalité qui soit connue. Elle peut être un peu plus longue, elle peut être un peu plus courte, mais en tout cas elle doit être connue.
Nous avons à cet égard des atouts indubitables. Je les vois, je les entends.
En l’espèce, le plus souvent, c’est un permis unique. Nos durées de délivrance des permis uniques sont balisées dans le temps. Il y a dans toute la procédure en première instance, degré d’appel, des délais fixes et qui sont relativement contraints par rapport à ce qu’on observe ailleurs.
Par contre, avant d’introduire le dossier, les renseignements des impétrants, des services de ceux-ci, les préavis de cela, les prérencontres préalables, les contacts avec les services communaux, et cetera, tout cela est très consommateur de temps.
À l’autre bout de l’échelle, je l’ai évoqué à la fin de votre question, Monsieur le Député André Antoine, il y a la question du Conseil d’État. Si c’est pour se retrouver avec un certain nombre de dossiers qui font l’objet d’allers et retours au Conseil d’État. Peut-on alors garantir de façon suffisamment certaine la temporalité que des investisseurs réclament pour pouvoir mobiliser des ressources considérables et des projets qui le sont tout autant ?
Les décisions prises par le Fédéral ou en voie d’être prises par le Fédéral à cet égard sont extrêmement intéressantes, me semble-t-il.
En ce qui concerne la disponibilité, je pense qu'il n'y a pas d'ambiguïté entre nous : pleins feux, avançons sous différentes formes et formules pour la réhabilitation des différentes friches, des sites, des grands sites comme Chertal, mais aussi Carsid, et BASF à Feluy, La Louvière et d'autres encore. Ajoutons-y les Hauts-Sarts, même si souvent les parcelles sont de plus petites dimensions. C'est le sens des efforts que l'on déploie.
Si vous voyez l'alignement de l'ensemble des dossiers qui sont aujourd'hui traités de façon parallèle de Liège à l'autre bout de la Wallonie, par ailleurs à la SPAQuE, et aussi dans des projets portés par des opérateurs privés qui, eux-mêmes, se proposent d'acquérir les terrains, de mener l'opération d'assainissement et ensuite d'y construire les lieux d'accueil pour les futures activités économiques : on a aujourd'hui une dynamique qui est très forte en ce qui concerne la réhabilitation d'un certain nombre de sites et de lieux. Mais il faut accélérer le processus et amplifier le dernier volet que je mentionnais, le volet où l'on a une part croissante qui est assumée et qui est portée par le privé quant à la réhabilitation d'un certain nombre de sites.
J'ai cru que le PTB plaidait l'accueil d'entreprises importantes sur notre territoire tout en en faisant le procès quasi hebdomadaire à chacune de nos séances au Parlement. Je dois dire que l'on voit difficilement comment concilier le fait de dire « Mais que faites-vous, Monsieur le Ministre ? Il n'y a pas assez d'entreprises qui viennent ? Comment est-ce possible ? » Et en même temps, dès qu'il en apparaît une, de la couvrir de tous les reproches d'Israël. C'est vraiment la conjugaison incroyable de votre propos de ce matin, Monsieur Schonbrodt. Je ne sais pas comment vous pouvez concilier cela. Est-ce que vous y êtes favorable ?
Nous sommes tous favorables au déploiement d'emplois de qualité. Nous avons d'ailleurs un certain nombre de normes sociales, environnementales, de droit du travail que je soutiens totalement et qui ont pour vocation, bien sûr, à fixer ces emplois de qualité. Mais si je le mentionne, ce n'est pas pour taquiner le PTB – toute l'assemblée avait bien mesuré le caractère très délicat de votre intervention de ce matin. Il s'agit de la spécialisation d'un certain nombre de nos chaînes de valeur.
Nous avons adopté, à l'invitation de l'Europe, ce schéma qui vise à définir des domaines d'innovation stratégique. Dans ces différents domaines d'innovation stratégique, nous avons, avec l'AWEx, après concertation avec l'Union wallonne des entreprises et avec toute une série de consultations des différents secteurs, lancé des documents, des approches spécifiques visant à l'attractivité des investissements, qu'ils soient locaux, internationaux ou le fruit d'une combinaison de partenariat local et de partenariat international dans ces différents domaines d'activité et d'innovation stratégique. Des espèces de formation au « pitching », au départ de nos écosystèmes structurants ; ce sont des éléments très importants. Je peux vous dire que, lorsqu'on parle à l'international, et je l'ai fait à plusieurs reprises, de notre écosystème dans les biotechs, par exemple, on a vraiment un répondant qui est très positif. Mais ceci ne se limite pas à ce seul domaine. Vous avez cité, Madame Cremasco, le recyclage plastique, le recyclage des batteries que j'ai mentionné, la médecine nucléaire, la thérapie cellulaire, les medtech ou bien encore la reverse metallurgy, pour ne citer que quelques exemples parmi beaucoup d'autres.
Ces chiffres nous étaient connus depuis un certain temps. L'AWEx a elle-même entrepris tout un travail à la fois de repositionnement stratégique de son réseau à l'international, avec un accent spécifique mis sur la spécialisation invests du personnel dans les grandes zones de prospection que sont les États-Unis, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du Sud ou bien encore l'Australie, pour ne citer que quelques exemples. J'y ajouterai la Chine. Vous avez pris connaissance que, à son initiative, le groupe chinois Nuode avait fait une communication la semaine dernière concernant un certain nombre de contacts pris avec la Wallonie. Il y a donc une stratégie de spécialisation invests de nos agents présents à l'extérieur de notre territoire.
Par ailleurs, même s'il faut se méfier des hirondelles qui annoncent le printemps, je crois pouvoir vous dire que les premières tendances 2023 – puisque nous sommes déjà au mois de mai – sont des tendances positives, avec aujourd'hui de l'ordre de 25 dossiers qui sont travaillés – tous n'aboutiront pas, évidemment – au moment où je vous parle, depuis le début de cette année, notamment dans le secteur du recyclage, des aliments santé, du biomanufacturing ou bien encore de la logistique sur mesure.
Par ailleurs, tous les investisseurs soulignent la force de nos écosystèmes existants pour accélérer leur business : la proximité des centres de décisions européens, la proximité des grandes capitales, la logistique – extrêmement importante – qui est aussi un atout de notre territoire. En effet, la logistique permet l'accès right time to market, qui est évidemment très important. On offre non seulement une localisation, un territoire, de l'espace, mais aussi tout ce qui va autour en termes de ressources.
Vous m'avez parlé de Dunkerque, on m'en parle très régulièrement. C'est 180 hectares. Je ne suis pas sûr d'avoir toutes les informations, mais je pense qu'il y a une mobilisation d'un montant qui dépasse le milliard d'euros pour soutenir le projet ProLogium de Taiwan à Dunkerque.
Il y aurait une décision d'un crédit d'impôt de 25 % à 40 % pour l'industrie décarbonée, annoncé par le président Macron il y a quelques jours à Versailles lors du sixième sommet destiné à accueillir des investisseurs étrangers.
Concernant le projet Northvolt en Allemagne, on parle d'une intervention de 500 millions d'euros qui serait en préparation à l'initiative de l'État allemand.
Nous n'allons pas nous inscrire – nous n'en avons d'ailleurs pas du tout la capacité – dans ce type de concurrence. Par contre, l'ensemble des éléments d'écosystèmes que je mentionnais – disponibilité de la main-d'œuvre, de supply chain, de plateformes multimodales et d'autres éléments encore – sont de nature à permettre le maintien d'une identification positive de la Wallonie.
Parmi cette identification positive, il y a vraiment le point « Disponibilité de la main-d'œuvre attendue », escompté pour un certain nombre de projets. La Wallonie peut-elle rester la terre d'ingénieurs qu'elle a été et qu'elle est toujours aujourd'hui ? Voilà un des éléments majeurs.
Peut-elle, à travers la supply chain, être un acteur majeur de la réindustrialisation ? Je le pense.
On parle souvent de la France, mais les statistiques montrent une chute de l'emploi industriel : -2 millions d'emplois, -36 % de pertes d'emplois industriels en l'espace de 27-28 ans. Il y a aussi une réponse à une évolution très brutale observée en Flandre.
Le but est :
La réorganisation autour du travail déjà mené par l'AWEX de sa stratégie internationale ;
L'adaptation de notre recherche d'un certain nombre de nouveaux investisseurs ; La réorganisation de notre présence à l'international ;
Les investissements autour des chaînes de valeurs spécifiques qui sont identifiées en Wallonie ;
Les appels à projets qui concernent les batteries, la décarbonation, la défense spatiale, WINGS, la filière plastique, le recyclage d'un certain nombre de matériaux ;
Accélération du rééquipement des friches avec des montants qui sont prévus dans le Plan de relance et qui sont considérables.
J'ai demandé à l'AWEX de rechallenger sa stratégie de l'ensemble des analyses qu'elle a récemment menées et qui ont conduit à la transformation de son organisation avec le soutien d'un opérateur extérieur pour ce faire.
Par ailleurs, pour rester dans le temps qui m'est chichement accordé, Madame la Présidente, je pense que nous devons, avec l'ensemble des collègues du Gouvernement, identifier les éléments de frein. J'en ai cité quelques-uns qui sont de nature à freiner l'investissement chez nous.
J'ai encore une longue liste d'informations à partager avec vous, mais, malheureusement, avec autant de questions dans un espace de 16 minutes de réponse, je ne sais pas aller au-delà, notamment pour réévoquer la banque de données et les autres actions aujourd'hui menées concernant la réponse aux constats que vous avez rappelés et auxquels nous avons été, vous en conviendrez, extrêmement sensibles.
M. Di Mattia – Merci, Monsieur le Ministre. Je pense que vos propos sont éclairants. Vous et votre Gouvernement serez jugés à la lumière d’un certain nombre de critères, mais pas immédiatement. Le procès ne sera pas fait immédiatement. Mon collègue qui vient de partir veut absolument effectuer une comparaison avec la Flandre, mais nous n’avons absolument pas la même histoire industrielle. On doit aussi tenir compte de ces éléments, notamment, pour faire écho à ce que disait Mme Cremasco, à l’accélération des friches. Vous avez vous-même indiqué que l’élément le plus faible était la participation du privé à la fin du dossier. Mon regard n’est peut-être pas suffisamment large, mais je constate aujourd’hui que certaines intercommunales, singulièrement celles qui opèrent dans ma région, opèrent sur la base d’investisseurs potentiels. Quelque part, l’investissement réel privé, on ne peut pas le faire de manière prospective. Vous serez certainement jugés sur l’accélération des friches, c’est l’un des éléments importants. Le climat social n’est pas seulement fait par l’absentéisme, il est fait par toute une série d’indicateurs et par le fait d’aller vers des critères de qualité dans l’emploi.
Source en ligne (non disponible au moment de l'encodage). PDF disponible ci-dessous.
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