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LE DÉVELOPPEMENT DU TOURISME FLUVESTRE À TRAVERS LA MARINA DE CHARLEROI

M. Di Mattia – Madame la Ministre, ma question concerne plus exactement le tourisme via la marina de Charleroi. Historiquement, la Sambre était principalement utilisée à des fins industrielles. Bien entendu, c’est une part de l’identité wallonne, mais causant aussi une pollution et un oubli progressif.


Pour revitaliser le cours d’eau, un plan a été élaboré pour rendre ses rives plus accessibles et attractives. La rive gauche a déjà bénéficié de rénovations, notamment dans des lieux emblématiques ou lors d’événements. Les travaux se concentrent maintenant sur la rive droite, avec un accès amélioré au quai pour les piétons et les cyclistes. Le projet baptisé « Marina, une halte nautique en centre-ville » devrait être prêt pour fin 2026. Votre collègue, M. Henry, confirme l’octroi d’une ligne de crédit de 10 millions d’euros qui permettrait de finaliser le projet. Cette infrastructure fluviale ambitieuse rendrait à la Sambre son attractivité pour la navigation marchande et touristique, comprenant des améliorations des écluses pour accueillir des péniches plus grandes et deux relais nautiques à Charleroi et Sambreville.


Pour l’accessibilité de la zone d’entrée, le Service public de Wallonie collabore avec la Ville pour élaborer un plan de circulation respectueux d’autres projets en cours, notamment à des fins touristiques, dont celui d’un groupe hôtelier.


Madame la Ministre, quelles sont les priorités en matière touristique à partir d’un projet de ce type qui, bien qu’issu d’une initiative communale, pourrait favoriser le développement de nouvelles opportunités fluvestres, notamment en connexion avec d’autres villes ?


La multimodalité des voies navigables d’un tel site est-elle une opportunité que souhaite saisir le Gouvernement wallon en matière de tourisme fluvestre ? Des concertations sont-elles prévues avec votre homologue, le ministre de la Mobilité, singulièrement en charge du renouvellement du contrat de gestion des ports autonomes ?


Mme De Bue – Monsieur le Député, la Wallonie compte de nombreux ports de plaisance, haltes nautiques et relais nautiques. Le développement du tourisme fluvial dépend avant tout du développement de ses infrastructures et de l’entretien de celles-ci.


Le développement du tourisme fluvial et du tourisme fluvestre représente un potentiel de développement touristique et économique pour la Wallonie que j’ai d’ailleurs décidé de soutenir dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie.


Le projet de la Marina de Charleroi s’inscrit dans cette dynamique de développement des infrastructures. Le Port autonome de Charleroi avait d’ailleurs déposé une candidature pour la création d’un relais nautique dans le projet global de la Marina. Ce projet n’a malheureusement pas pu être sélectionné, car la candidature était incomplète au regard des conditions de l’appel à projets. Plusieurs pièces nécessaires en cas de création d’une nouvelle infrastructure, dont l’analyse technique, administrative et économique, étaient manquantes.


Le projet de la Ville de Charleroi s’inscrit dans un cadre plus large de valorisation des voies navigables wallonnes d’un point de vue touristique. Il s’agit d’une opportunité de développement multimodal qui pourrait doper le tourisme local ainsi que le tourisme fluvial sur la Sambre et le canal du Centre.


Ces possibilités de développements multimodaux sont analysées par le Conseil du tourisme fluvial, qui réunit le SPW Mobilité et Infrastructures et le Commissariat général au tourisme. Cet organe de réflexion se réunit deux fois par an afin de définir les priorités en matière de tourisme fluvial, qu’il s’agisse de développement d’infrastructures, d’entretien de cellesci, de politique des contrats de gestion des infrastructures de tourisme fluvial, ou encore des conflits d’intérêts d’utilisation des voies navigables. Une réelle collaboration existe donc bien entre ces administrations et entre nos cabinets respectifs.


M. Di Mattia – Merci, Madame la Ministre, pour votre attention et le suivi. Il y a deux réunions par an de ce comité d’avis ; elles seront puisque les retombées visent bien au-delà de la zone de Charleroi. Elles visent à catalyser ce type de tourisme, qu’il est difficile d’implémenter, mais qui, à l’horizon de la transformation de ce que l’on appelle Senne-Nord, pourrait donner des opportunités majeures pour toute la partie ouest de la Wallonie. Ce projet est non seulement emblématique ; il peut également jouer un rôle majeur.


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