top of page

LA WALLONIE, NOUVELLE MINERAL VALLEY

M. Di Mattia – Monsieur le Ministre, la Wallonie a inauguré une nouvelle plateforme, REMIND Wallonia, visant à créer une économie circulaire favorisant les collaborations, les innovations et la création d’emplois dans le secteur de l’industrie minérale. Elle est composée d’acteurs des industries minérales primaires – les carriers, les cimentiers – et secondaires – les secteurs de la démolition, des déchets, et cetera.


La Région s’inscrit dans une volonté de décarbonation. La plateforme ambitionne de faire de la Wallonie une « Mineral Valley », assurant aux entreprises une place concurrentielle dans ce secteur industriel en évolution.


Pour atteindre ces objectifs, la Région a dégagé 13,5 millions d’euros et rassemblé quinze entreprises, deux universités, deux centres de recherche – le centre Terre et Pierre de Tournai et le centre de l’innovation dans le secteur de la construction, Buildwise. Les partenaires privés apportent 10 millions d’euros.


Le projet figure aux plans de relance wallon et fédéral, et compte sept projets de recherche et développement générant potentiellement 91 millions d’euros de chiffre d’affaires et 500 emplois directs et indirects à l’horizon 2030.


Sur base de la ventilation des 13,5 millions dégagés dans cette nouvelle plateforme, comment le Gouvernement va-t-il assurer que les retombées de cet investissement puissent profiter à l’ensemble du territoire wallon ? Des initiatives ont-elles été développées pour attirer de nouveaux acteurs ou encore stimuler des collaborations internationales ?


Quelles mesures ont-elles été lancées afin que les infrastructures industrielles existantes leur permettant de réaliser les aménagements structurels nécessaires pour s’inscrire dans la dynamique de ce projet ?


Prévoyez-vous des dispositions en matière de concertation entre votre administration et le centre « Terre et Pierre » chargé de piloter la plateforme ?


M. Borsus – Madame et Monsieur les Députés, lors d’une cérémonie tenue début septembre au Sparkoh !, j’ai eu l’occasion de mettre en avant cette nouvelle plateforme et cette volonté de créer un véritable écosystème dédié à la circularité des matières minérales. On y retrouve aussi bien les granulats, les sables, les bétons, l’argile.


Vous avez rappelé l’ensemble des partenaires que l’on retrouve autour de la table. Notons que l’on peut bénéficier du soutien à la fois de l’Université de Louvain, de l’Université de Liège, de nos centres de recherche agréés, le centre « Terre et Pierre », qui joue un rôle moteur en la matière – j’ai eu l’occasion de le mesurer – ainsi que Buildwise, nouveau nom du CSTC qui, lui-même, pour le secteur de la construction au sens large, est actif en tant que centre de recherche.


Les sept projets en cours – s’y associent une série de partenaires universitaires – représentent 22 millions d’euros d’investissement à travers Mineral Valley et cet aspect « ressources matières minérales ». Par ailleurs, dans ces 22 millions d’euros, quelque 13,5 millions d’euros sont apportés par la Wallonie au titre du soutien mobilisé par le Plan de relance.


Je l’ai évoqué brièvement ce matin, on voit se dessiner, au niveau wallon, plusieurs filières, qui sont articulées à la fois sur des compétences industrielles d’acteurs ou d’opérateurs privés et nos centres de recherche avec différentes filières. On avait déjà tout ce qui concerne Reverse Metallurgy et tout ce travail articulé autour d’un certain nombre d’acteurs au départ de Liège et au départ de nos centres de recherche. On a aussi toute une série d’actions sur la matière plastique au sens large.


On a maintenant ces actions concernant alors le volet « matériaux » et singulièrement « matériaux minéraux ». Je suis vraiment très soutenant par rapport à ces initiatives. D’une part, elles s’inscrivent parfaitement dans nos objectifs de transition, dans nos objectifs d’économie circulaire. D’autre part, elles répondent aussi au fait que la ressource, dans certains cas, est une ressource qui est aujourd’hui limitée, et dont l’usage, en tout cas dans la formule initiale d’utilisation, doit être limité.


Je me souviens de questions que le député Antoine m’adressait en commission, il y a de cela quelques semaines, en me disant, à juste titre : « Monsieur Borsus, les ressources en sable sont en train de s’amenuiser. Que faites-vous pour tenir compte de cette situation ? »


Dès lors, ces projets sont des projets qui sont innovants. Ils ont pour but d’identifier soit des matériaux innovants, soit des façons d’utiliser de façon innovante des matériaux, de faire émerger de nouveaux produits ou de nouveaux procédés, et de permettre ainsi des process de valorisation, de valorisation augmentée ou de revalorisation et de nouvelle revalorisation encore dans un certain nombre de produits.


On s’inscrit aussi pleinement dans le cadre de notre Stratégie de spécialisation intelligente.


Il y a aussi des collaborations internationales qui sont au rendez-vous en lien avec le projet RECOB2, qui est en effet issu de l’appel à projets ici porté par le pôle GreenWin, que je remercie également pour son implication. J’espère que certains de ces dossiers peuvent être soutenus par ailleurs, par exemple par le Fonds de transition juste, pour ne citer que cet exemple en matière de financement.


Vous avez raison, Madame Schyns, tous les acteurs ne sont pas encore dans ce dossier, vous avez cité Lhoist et Carmeuse notamment, même si on les retrouve dans d’autres volets, par exemple dans le volet « industrie bas-carbone » de ces appels que je viens de citer, et notamment dans le portefeuille HECO2, mais pour le moment, tous les acteurs ne sont pas encore impliqués. Peut-être que la réponse à votre question me donne l’occasion de suggérer à ceux-ci de pouvoir s’inscrire dans le cadre de cette dynamique Mineral Valley, REMIND Wallonia.


Le lien entre centre Terre et Pierre et le SPW EER est vraiment bien établi puisque le déroulement des projets de recherche est coordonné par le centre Terre et Pierre. Je profite vraiment de ma réponse pour les remercier encore. Je mesure bien le lead et le rôle qui est le leur et qui a été le leur dans ce dossier. Ce dossier est alors suivi par le SPW EER et intégré dans le système de suivi de nos indicateurs wallons, avec un certain nombre de jalons et de cibles qui sont fixées. Nous ferons évidemment le maximum pour respecter.


M. Di Mattia – Merci, Monsieur le Ministre, pour ces précisions. Comme vous, je voudrais saluer le rôle de coordination du centre Terre et Pierre. Pour avoir été sur le terrain et visité d’autres secteurs, vous parliez de deux impératifs pour avoir une position concurrentielle intéressante : le procédé, d’un côté, et les ressources, de l’autre.


En matière de procédé, il faut plusieurs années – je n’ai pas besoin de vous le dire – pour arriver à une position concurrentielle, d’où l’importance d’une synergie. D’autres que moi ont souligné que certaines entreprises manquaient, mais c’est très important qu’il y ait une réelle synergie à l’échelle des entreprises wallonnes pour occuper cette position concurrentielle.


Quant aux ressources, je suis moins connaisseur ; je m’en réfère à votre seule réponse que je relirai attentivement.


Je ne manquerai pas de suivre l’évolution de ce dossier.


Posts récents

Voir tout

Comentarios


bottom of page