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LA RÉFORME DES PORTS AUTONOMES

M. Di Mattia – Monsieur le Ministre, nous apprenions récemment par la presse que 1,5 million d’euros seraient investis par la Wallonie pour participer à hauteur de 80 % au projet de réaménagement de l’ancienne gare de triage du port de Monsin, et participer de la sorte à l’attractivité et l’intermodalité du port de Liège. Ce type d’investissement participe à la Stratégie wallonne de mobilité, à la vision FAST, ainsi qu’aux éléments mis en avant dans la DPR.


De manière plus générale, dans le cadre global de la réforme des ports autonomes, quels sont les mécanismes de suivi pour une gestion efficace des réaménagements coordonnés à la fois par les ports, par le SPW MI et par Infrabel qui sont chargés des travaux ? Quelles sont les mesures pour quantifier la décarbonation du secteur ? Quels sont les indicateurs en la matière ? Comment rencontrer les objectifs de réduction des gaz à effet de serre ?


Enfin, Monsieur le Ministre, comment encourager les entreprises locales à participer ou à tirer parti de ces nouveaux investissements en matière d’infrastructures ? Prévoyez-vous des incitants ? Prévoyez-vous un accompagnement en la matière ? Je vous remercie pour les éléments de réponse.


M. Henry – Monsieur le Député, c’est une question à la fois technique et très large que vous posez ; elle mériterait quasiment une interpellation. On y reviendra certainement, puisqu’il y a différents éléments. On est bien ici dans le cadre de travaux supervisés par le port autonome de Liège, où il y a une subvention de la Wallonie, notamment au travers du plan SOWAFINAL 3. On est quasiment à 1,5 million d’euros en tout, dont le plan SOWALFIN 3 et le plan quinquennal.


L’initiative du projet se fait au niveau du port. Il y a une supervision technique de l’administration régionale du SPW Mobilité et Infrastructures, et la réalisation des travaux est faite par des entreprises privées. On est ici clairement dans le fait de permettre la multimodalité et de permettre d’avoir davantage de transferts de marchandises par la voie d’eau et par la voie ferroviaire, ainsi qu’organiser la multimodalité entre ces marchandises. C’est donc bien une zone multimodale qui est envisagée dans ce cas-ci.


Nous nous inscrivons donc tout à fait à la fois dans la Stratégie régionale de mobilité, mais aussi en particulier dans la stratégie Marchandises. Nous avons des indicateurs spécifiques, que ce soit en termes de carbone, que ce soit en termes de quantité de transfert modal entre les différents modes de déplacement. Cependant, cela vient se positionner à côté d’autres investissements, notamment dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie, où vous vous rappellerez probablement que des budgets ont été prévus, notamment pour le rehaussement des ponts, pour permettre à des barges de plus haut gabarit de circuler. Là, c’est au niveau fluvial.


On a une approche complémentaire avec le Fédéral, en particulier Infrabel, qui est aussi impliqué sur le volet ferroviaire avec le port et avec les entreprises. Il y a là une sorte d’écosystème de mobilité qui se met en place. De plus, nous avons encore un gros potentiel de transfert vers le ferroviaire et la voie d’eau.


M. Di Mattia – Je remercie le ministre pour sa réponse. Peut-être que cette question mérite un approfondissement dans le cadre d’une commission, ce que je ne manquerai pas de faire. Si je le fais, je rappellerai qu’il est aussi question d’une stratégie de convergence wallonne, mais qui nécessite, pour arriver à des objectifs qui sont très ponctuels, de tenir compte de chacun des ports, de chacune de ces instances et de définir une stratégie de mutualisation qui aille vers le haut, tout en tenant compte des spécificités qui peuvent être très différentes entre le PACO, par exemple, et la réalité du port de Liège.



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