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LA PART MODALE DES BUS EN WALLONIE

M. Di Mattia – Monsieur le Ministre, en début de mandature, le Gouvernement wallon s’est engagé à améliorer la mobilité, notamment par la gratuité des transports en commun pour les moins de 25 ans et en augmentant l’offre et l’utilisation des transports en commun.


À moins d’un an de la fin de la mandature, une équipe de la RTBF est allée à la rencontre d’une écolière, une adolescente en province de Luxembourg, qui rencontre les pires difficultés pour se rendre à son école située à 12 kilomètres du domicile : ligne de bus inadaptée et fréquence trop faible de ligne de bus.


Il apparaît également que, selon l’IWEPS, l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique, que le taux d’accessibilité de la commune de résidence de cette jeune fille soit proche de zéro. Toujours selon l’IWEPS, l’autre fait interpellant est le taux d’accessibilité, de 60 % en Wallonie en 2019, n’a pratiquement pas évolué depuis. Par ailleurs, il apparaît également que – j’ai un trou de mémoire, cela arrive – la dernière évaluation date de 2017.


Quelles mesures comptez-vous implémenter pour améliorer l’accessibilité des transports en bus, singulièrement en région rurale ?


Par ailleurs, comment comptez-vous atteindre l’objectif de 5 % fixé pour la part modale des bus, puisque nous ne disposons pas d’outil d’évaluation, en tout cas pas depuis 2017 ?


Enfin, dernière question plus singulière, quel est votre avis par rapport à un indicateur Mobiscore, utilisé en Flandre permettant d’évaluer la proximité des habitations avec les offres en infrastructure ? Est-ce un outil intéressant en matière d’aménagement du territoire et pour renforcer la mobilité ?


M. Henry – Monsieur le Député, vous parlez d’un objectif extrêmement important pour nous, pour l’accord de gouvernement. Le Gouvernement a justement fait ce qu’il avait annoncé, et même fait plus vite ou plus fort que ce qui était prévu.


Cela s’ajoute aussi à une situation de la crise sanitaire que nous avons connue, qui a fait diminuer les fréquentations de transport en commun dans tous les pays, de toutes les sociétés de transport. On est en train de récupérer une fréquentation fortement diminuée suite à cette crise sanitaire et aux modifications des habitudes de déplacement.


Pour ce qui a été réalisé, nous avons un énorme travail en termes de déploiement de l’offre. On sera à +10 % d’offres de transport en commun sur le sol wallon au départ des compétences de la Wallonie, même dans le Luxembourg que vous citez +18 %. Un travail est en cours dans les différents bassins de mobilité et sur le redessinage progressivement dans les différentes zones des lignes pour être le plus efficace possible.


Dans les zones les plus rurales, il n’est pas possible de répondre aux besoins uniquement avec des lignes fixes qui desserviraient rue par rue tous les besoins ; c’est tout à fait impossible avec la dissémination sur le territoire que nous connaissons.


Par contre, on peut venir compléter cette offre de transport en commun par d’autres moyens comme notamment les centrales régionales de mobilité qui sont, petit à petit, également du transport à la demande, qui est la politique cyclable et le covoiturage. Par exemple, une dizaine de parkings de covoiturage supplémentaires sont prévus cette année. L’idée est de miser sur l’intermodalité et la complémentarité des modes de déplacement.


Concernant les objectifs, vous avez raison de dire qu’il n’y a pas de chiffres récents disponibles. Ceci dit, avec les crises que l’on a connues, ils ne seraient pas très fiables. Cependant, l’objectif dans lequel nous travaillons est de passer de 13 % à 25 % entre 2017 et 2030. Le prochain contrat de service public prévoira cet indicateur en tant que tel pour avoir un suivi beaucoup plus régulier. Cela me paraît tout à fait indispensable.


M. Di Mattia – Je voudrais remercier M. le Ministre pour les éléments de réponse puisqu’ils vont dans le sens de se doter d’indicateurs. C’est particulièrement important. C’est même l’élément central pour orienter votre politique.


J’entends également que l’offre sera implémentée. Reste néanmoins un point noir, incarné par le reportage de la RTBF et qui, quelque part, a été prolongé par les indications de l’IWEPS, à savoir que certaines lignes ne sont pas réellement adaptées aux usages. Il y a sans doute urgence à avoir des outils, y compris en matière d’usage et d’utilisation.


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