M. Di Mattia – Madame la Ministre, dans le cadre du Plan de relance, un soutien financier a été alloué à l’équipe de VisitWallonia pour encourager les adhésions à l’Outil régional de commercialisation, l’ORC. Cette initiative renforcée en mai dernier grâce à l’implication accrue du fournisseur de l’ORC s’accompagne d’équipes spécialisées chargées de prospecter en faveur de VisitWallonia.
En parallèle, des vouchers numériques ont été conçus pour augmenter le niveau de digitalisation du secteur. Ces vouchers sont conçus pour être échangés contre divers services d’accompagnement. Dans ce cadre, il semblerait que la mise en ligne de la plateforme permettant de commander ces vouchers, de consulter l’offre de services et de s’inscrire aux sessions ait connu un retard important.
Par ailleurs, la réactualisation d’une étude sur les performances du commerce électronique en Wallonie avait permis de mettre en évidence une évolution positive de maturité numérique des acteurs en doublant notamment l’offre de réservation en ligne au cours de ces cinq dernières années.
Pouvez-vous présenter les résultats tangibles obtenus grâce au soutien financier du PNRR pour stimuler les adhésions à l’ORC ?
Pouvez-vous confirmer que la plateforme dédiée aux vouchers numériques est bien opérationnelle ? Le cas échéant, les inscriptions aux sessions de formation prévues à l’automne ont-elles rencontré le succès escompté ?
Comptez-vous mettre à profit les enseignements de l’étude réactualisée pour développer de nouvelles passerelles vers et au départ de l’ORC ?
En matière d’accompagnement, il existe déjà un fonds de formation sectoriel qui dégage des moyens considérables pour professionnaliser le secteur. Pouvez-vous confirmer que les différentes initiatives s’inscrivent en complément des moyens de ce fonds et ne seront pas destinées à les remplacer au travers de la réforme du code ? M. le Président. – La parole est à Mme la Ministre De Bue.
Mme De Bue – Monsieur le Député, la mise à jour de l’étude de 2018 sur la performance en ligne des opérateurs touristiques est en cours de finalisation.
Je peux déjà vous annoncer que si, en 2018, seuls 23 % des prestataires touristiques étaient dans un processus adéquat de réservation en ligne, c’est-à-dire réservable au départ de leur propre site internet sans être dépendants d’une plateforme tierce, ils sont aujourd’hui à 45 %. Il s’agit d’une belle progression qui démontre que la sensibilisation effectuée par VisitWallonia et ses partenaires auprès du secteur, mais aussi l’accompagnement quotidien des opérateurs, portent leurs fruits, même s’il reste encore du travail.
Concernant les résultats enregistrés depuis le début du projet PNRR, VisitWallonia est à 33 % de l’objectif de nombre d’opérateurs formés et pleinement opérationnels supplémentaires.
L’ORC totalise aujourd’hui plus d’un million de réservations et a déjà permis de générer plus de 52 millions d’euros de recettes.
Enfin, l’un des objectifs de l’étude est bien d’identifier les systèmes de vente en ligne utilisés par les opérateurs ainsi que leur degré de satisfaction. Sur cette base, VisitWallonia pourra envisager le développement de passerelles techniques vers ces autres outils, comme il en existe déjà.
En ce qui concerne la mise en ligne de la plateforme destinée à assurer l’octroi de vouchers numériques, elle est actuellement en phase test avec des opérateurs issus des différents secteurs du tourisme – attractions, hébergements et organismes touristiques – afin d’affiner les derniers réglages. La plateforme sera accessible à tous dès le 1er octobre.
La satisfaction des testeurs est très élevée, ce qui annonce un bon démarrage et des retombées positives. La plateforme a fait l’objet d’une importante collaboration avec tous les partenaires et acteurs de la formation afin d’éviter de dupliquer ce qui existe déjà et aussi d’identifier et de centraliser l’information en matière de formations et accompagnements existants.
La plateforme donnera accès à un catalogue centralisé rassemblant plus de 200 actions de développement de compétences en matière digitale – formation, e-learning, accompagnement –, répondant ainsi à une autre demande importante du secteur. Les deux autres piliers de cette plateforme seront l’outil de diagnostic et l’accompagnement personnalisé, qui est la demande la plus forte, afin de compléter l’offre existante. Il ne s’agit donc pas ici, pour répondre à votre dernière question, ni même dans la réforme du code, de remplacer ce qui existe déjà, mais de le mettre en avant, de le compléter et de le renforcer.
M. Di Mattia – Je vous remercie, Madame la Ministre. Les deux dernières phrases sont pour moi les plus importantes, puisque vous nous rassurez sur le fait que les moyens seront croissants. Les indicateurs que vous mentionnez ici, même s’ils ne sont pas définitifs, sont très encourageants, avec notamment un tiers de formation et le passage à plus de 40 % en cours de finalisation pour un travail en ligne. C’est donc parfaitement encourageant.
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