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LA FERMETURE DU CENTRE LOGISTIQUE LOGITOYS À LA LOUVIÈRE

M. Di Mattia – Monsieur le Ministre, le 7 février dernier, la presse annonçait la fermeture en juillet prochain du centre logistique Logitoys, situé à Houdeng-Goegnies dans le zoning Garocentre, que vous connaissez.


Par ailleurs, l'entreprise française King Jouet, qui a repris l'entreprise il y a moins de trois ans, a communiqué aux 92 employés leur licenciement lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire. La procédure Renault devrait prochainement être annoncée.


Déjà en 2020, la reprise de l'entreprise par la société française déjà citée avait suscité une restructuration du personnel – licenciement de près de 30 personnes – et une fermeture de six magasins. À ce jour, l'enseigne Maxi Toys compte encore une vingtaine de magasins en Belgique.


Une première réunion d'information de consultation s'est tenue entre les syndicats et la direction. Plusieurs exigences ont été émises, dont le déplacement du directeur général à chaque réunion et la possibilité d'assurer un départ volontaire pour tous ceux et toutes celles qui le veulent en raison de la perte de confiance avec la direction.


Une prochaine réunion est prévue fin mars.


C'est un coup de massue pour ces travailleurs et travailleuses et pour la région du Centre, Garocentre étant la plateforme logistique multimodale d'IDEA à La Louvière.


Cette fermeture engendrera inévitablement des répercussions économiques, directes et indirectes, également pour d'autres acteurs présents sur la plateforme, les centres de formation, l'HORECA ou d'autres également.


J'ai plusieurs questions, Monsieur le Ministre.


Quel état des lieux dressez-vous de la situation actuelle de Logitoys ? Le suivi de la mise en place des différentes phases préparant la procédure Renault est-il respecté ?


Comment évaluez-vous l'incidence économique pour les autres acteurs présents sur le site Garocentre ? Avez-vous pris contact avec le ministre de l'Emploi concernant la mise en place des cellules de reconversion et des lieux de soutien pour les travailleurs et les travailleuses ?


Merci pour vos réponses


M. Borsus – Monsieur le Député, depuis quelques semaines, c'était début février, le groupe français King Jouet qui avait repris en 2020 en même temps que 24 magasins Maxi Toys, le centre logistique Logitoys à Houdeng-Gœgnies, a annoncé, lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire, sa décision de fermer en juillet prochain cet entrepôt qui emploie 92 salariés.


Comme vous l'avez rappelé, un licenciement collectif dans le cadre de la procédure Renault a été enclenché.


Philippe Gueydon, Directeur général du groupe King Jouet, a déclaré que 80 emplois seraient malheureusement supprimés et qu'une nouvelle cellule serait ouverte près de Bruxelles qui emploierait une vingtaine de salariés. Elle serait chargée de la gestion des marchés belge et luxembourgeois où Maxi Toys dispose de 26 magasins, puisqu'il y en a 24 en Wallonie et à Bruxelles.


Lors du rachat de Maxi Toys, King Jouet avait repris les deux tiers des actifs du groupe belge, dont le site d'Houdeng. L'an dernier, il avait décidé de rationaliser ses enseignes, faisant passer les 92 magasins Maxi Toys en France sous sa bannière, tandis que Maxi Toys restait l'unique enseigne pour la Belgique et le Luxembourg. Cette bascule à une enseigne par marché s'accompagnait de la volonté d'accroître la productivité logistique du site d'Houdeng, en complément de l'entrepôt de Rives dans le Département de l'Isère.


Des actions ont été mises en place dès l'année dernière, visant à rationaliser le parc de points de vente du groupe et son modèle commercial. Il était hélas difficile de prévoir le durcissement du contexte géopolitique et économique – les différents éléments de crise et de hausse des coûts énergétiques – qui est advenu depuis lors.


Selon le CEO, déficitaire lors du rachat, le périmètre Maxi Toys s'était redressé en 2021, mais repartait, hélas, dans le rouge l'an dernier, car le contexte a, à nouveau, changé. Le groupe français pensait, après la crise sanitaire, retrouver une forme de normalité comparable à la vie commerciale d'avant, mais les crises s'enchaînant, ce ne fut pas le cas.


Dès lors, King Jouet a dû remettre en cause sa stratégie. Pour Phillipe Gueydon, il est compliqué de gérer deux entrepôts et deux stocks différents.


King Jouet n'a pas réussi à apporter suffisamment d'efficacité dans son organisation et entend, dès lors, réorienter ses activités à partir de son quartier général de Voiron, près de Grenoble.


Le projet de fermeture du site d'Houdeng propose de confier la partie belge de la logistique du groupe à des partenaires locaux. Il n'est, en revanche, pas question de toucher au parc. L'objectif ne serait ni de fermer des magasins, ni la filiale.


La phase 1 d'information de la procédure Renault vient de commencer. Il convient de la respecter. Dans sa foulée, la mise en place des cellules de reconversion et des lieux de soutien pour les travailleuses et les travailleurs s'impose. J'aurai l'occasion de m'en entretenir à court terme avec ma collègue, la ministre de l'Emploi. Comme vous le savez, elle est particulièrement sensible à ce type de situation.


M. Di Mattia – Merci, Monsieur le Ministre, pour ces précisions. Si nous sommes bien dans la phase 1 de la procédure Renault – vous venez de le confirmer –, il faut laisser le temps à ces négociations.


La préoccupation a été double, à la fois pour les travailleurs et les travailleuses – vous avez fait un état de la situation tel qu'il a été présenté par le CEO –, mais aussi pour la pérennité pour l'ensemble de Garocentre, puisque cela a aussi des répercussions.


Vous avez donné un certain nombre de prémices. Je serai particulièrement attentif pour faire en sorte que l'outil reste sur place et qu'il puisse être, le cas échéant, utilisé par d'autres dans le cadre d'autres types de reprise.


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