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L'ÉTUDE DE LA LIGUE DES FAMILLES SUR LES DÉPLACEMENTS DES ÉLÈVES, NOTAMMENT EN TRANSPORT EN COMMUN

M. Di Mattia – Monsieur le Ministre, le SPF Mobilité a commandité une vaste étude auprès de la Ligue des familles. Les résultats de cette enquête sont connus, ils indiquent au moins trois choses importantes :

  • 24 % des écoliers prennent plus d’une heure pour se rendre dans leur établissement scolaire, soit deux heures quotidiennement en aller-retour ;

  • le niveau de revenus des familles influence fortement la mobilité. Pour les ménages ayant moins de 2 000 euros de revenus par mois, 13 % d’entre ils sont situés à au moins 20 kilomètres de l’école. Pour des revenus dépassant les 5 000 euros par mois, ils ne sont que 5 % ;

  • une baisse de 40 % de l’utilisation des transports en commun depuis la crise sanitaire.

Face à ces constats, quelles mesures votre Gouvernement entend-il prendre pour réduire le temps de trajet des élèves vers l’école, singulièrement ceux qui prennent plus d’une heure pour se déplacer ?


Par ailleurs, comment votre Gouvernement entend-il favoriser des mesures alternatives à l’utilisation de la voiture individuelle pour les utilisateurs de moins de 18 ans ? Plus largement, comment entend-il favoriser la mobilité partagée ?


Enfin, au regard de l’affaissement de 40 % de l’utilisation des transports en commun, singulièrement auprès des jeunes, que comptez-vous faire pour inverser la tendance ? Vos réponses seront précieuses.


L’ensemble des éléments de cette enquête n’engagent pas totalement votre responsabilité, en tout cas elle est partagée. Par contre, ignorer les résultats de cette enquête engagerait pleinement votre responsabilité.


M. Henry – Madame et Monsieur les Députés, sur l’étude dont vous parlez, vous avez raison, il n’est pas question de l’ignorer. Cette étude supplémentaire nous alerte sur les enjeux de mobilité. Dans les objectifs de cette législature et dans la foulée de ce qui préexistait à cette législature, à savoir la vision de mobilité telle qu’elle est définie pour la Wallonie d’ici 2030 et la Stratégie régionale de mobilité, nous avons enclenché des investissements très importants et de l’augmentation de l’offre de transport en commun, que ce soit les investissements dans les grandes villes, que ce soit au niveau du BHNS, du tram, de l’extension du métro de Charleroi, les bus express ou l’augmentation générale de l’offre.


C’est pour le transport en commun et cela va se poursuivre.


Ensuite, dans les régions plus rurales, on ne sait pas avoir, rue par rue, à chaque heure, un transport en commun disponible. Ce n’est pas possible vu la dispersion de l’habitat. Nous avons là la poursuite d’un très gros enjeu de la limitation de l’étalement urbain. C’est en lien avec une question de mon collègue sur le Schéma de développement territorial. Ces enjeux sont tout à fait centraux puisqu’ils sont en amont de la question de la mobilité.


Toutefois, l’habitat existant va perdurer et il faut aussi avoir d’autres solutions de mobilité. Ce sont à la fois les transports actifs avec le déploiement et tous les investissements en matière de mobilité active. Là aussi, on a réalisé d’énormes investissements. C'est aussi le déploiement progressif du transport à la demande. Il existe déjà des initiatives depuis plusieurs années, mais il y a désormais une mission qui va être confiée, centralisée au niveau du SPW Mobilité et Infrastructures, avec l'OTW, pour développer davantage encore le transport à la demande là où c'est pertinent, en complément à l'offre de base du transport public. Il nous reste évidemment un très grand travail à poursuivre.


Par rapport aux conséquences de la crise sanitaire, j'ai quand même une bonne nouvelle : on est en train de progressivement récupérer la fréquentation des transports en commun parce qu'on avait eu une grosse perte, non propre à la Wallonie. En mars dernier, nous étions revenus à la fréquentation, pas encore de manière permanente, mais on est en train de s'en rapprocher.


Le transporteur a arrêté d’assurer le service, et cette information n’est pas remontée. Il y a eu un problème de communication entre l’école, la commission territoriale et le transporteur lui-même. L’OTW en a été informé très tardivement. Dès qu’ils en ont été informés, ils ont cherché à résoudre le problème. C’est résolu désormais, et il y aura bien un conducteur affecté jusqu’à la fin de l’année scolaire.


Pour le reste, il y a quand même un taux de couverture qui s’approche des 100 %, avec une valeur entre 95 et 100 % pour le transport scolaire dans cette zone. Il est vrai que nous avons eu des problèmes ailleurs, principalement en raison du manque de disponibilité de chauffeurs.


Nous restons, du reste, très actifs sur cette question.


M. Di Mattia – J’aimerais remercier M. le Ministre pour la clarté des éléments de réponse. J’aimerais également formuler une remarque un peu en décalage par rapport aux propos. Si le SPW commandite une enquête auprès de la Ligue des familles, c’est qu’il y a la nécessité d’aller davantage sur le qualitatif quant à l’utilisation des modes de transport.


Sur un plan quantitatif, nous nous sommes engagés à ce que les transports en commun passent de 13 à 25 %. Je me réjouis sur la partie finale que la part qui a été perdue pendant la période covid soit en voie de résorption. Il faut être particulièrement vigilant, surtout vis-à-vis des ménages les plus faibles : ceux qui ont maximum 2 000 euros de revenus par mois, qui sont dans des situations de distance plus grande.


Source (non disponible au moment de l'encodage)

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