M. Di Mattia - Les Fédérations provinciales du tourisme rencontrent des difficultés à recruter de nouveaux pilotes pour naviguer avec des péniches touristiques, notamment à la suite du départ progressif à la retraite des pilotes actifs.
L'organisation de ce certificat pour la navigation avec ce type de bateau permettant de transporter plus de 12 personnes relève du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures (SPW MI). Le Gouvernement a d'ailleurs adopté l'été dernier un arrêté relatif à « l'obtention et à la reconnaissance des qualifications dans le domaine de la navigation intérieure », en application d'une directive européenne.
Comment Monsieur le Ministre explique-t-il l'absence d'intérêt pour ce type de certification ?
L'arrêté du Gouvernement prévoit-il des incitants ou des mesures pour stimuler l'inscription de candidats à cet examen ?
Des contacts ont-ils été établis avec la Ministre de l'Emploi sur cette problématique de pénurie de personnel naviguant ?
Des concertations avec le secteur sont-elles prévues à ce propos, et les éventuels éléments d'informations sur les risques potentiels pour celui-ci ?
Pourquoi ne prévoit-il pas une communication particulière autour de la prime, méconnue, des exploitants touristiques ?
Envisage-t-il d'autres mesures dans le cadre de la stratégie de transport alternatif ?
M. Henry - La répartition des compétences en la matière n’est pas des plus simples. Je souhaitais donc préciser en introduction que le brevet de plaisance qui est évoqué dans le titre de la question de l’honorable membre n’est pas de mon ressort. En effet, la navigation de plaisance relève des services fédéraux.
Cela étant dit, il a tout à fait raison sur le fait que la navigation professionnelle et le transport de plus de 12 passagers sont des compétences régionales. Effectivement nous avons récemment transposé la directive européenne décrivant les qualifications professionnelles nécessaires pour naviguer.
Mon administration et moi-même sommes tout à fait conscients des problèmes de recrutement et de pénurie de personnel dont le secteur se fait écho, que ce soit pour le tourisme ou pour le transport marchant. Nous avons d’ailleurs tenté de simplifier les procédures.
Dans le nouveau système mis en place, les formations qualifiantes agréées par ma collègue Ministre de l’Emploi et de la Formation sont directement valorisées sans devoir repasser d’examen ce qui est une simplification notable par rapport à la procédure antérieure.
Cependant, il est vrai qu’à ce jour aucune formation courte (9 mois) pour adulte, ou formation de base en sécurité (min. 3 jours) permettant un accès à la qualification d’homme de pont n’est valablement organisée. L’école de batellerie de Huy, le FOREm et le Ministère compétent sont, si je puis me permettre … sur le pont. Le secteur est évidemment au courant notamment via le CCNI – Comité de Concertation de la Navigation Intérieure, qui s’est encore réuni récemment sous la Présidence de mon Cabinet.
Il évoque une prime méconnue des exploitants touristiques, j’avoue ne pas cerner son propos. Merci de préciser à quel mécanisme il fait allusion afin que je puisse lui répondre plus en détail.
Nous communiquerons davantage à ce sujet quand les formations seront en place.
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