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EFFETS DU NOUVEL ACCORD ENTRE L’UE ET LA TUNISIE SUR LA MOBILITÉ INTERNATIONALE DES ÉTUDIANTS

M. Di Mattia – L’Union européenne et la Tunisie ont conclu dimanche dernier à Tunis un accord de partenariat stratégique portant sur la stabilité macro-économique et comportant différents volets: le commerce, les investissements, la transition énergétique verte et l’immigration. Cet accord a suscité une polémique sur laquelle je ne reviendrai pas, car je souhaite aborder la mobilité des étudiants. En effet, l’accord prévoit, dans son cinquième point, d’offrir des opportunités aux étudiants tunisiens dans les pays de l’Union européenne grâce à une allocation de dix millions d’euros dans le cadre du programme «Erasmus+».


Monsieur le Ministre-Président, comment le gouvernement compte-t-il soutenir les étudiants tunisiens qui souhaitent s’engager dans le programme Erasmus+ et étudier en Fédération Wallonie-Bruxelles? Quelles sont les mesures en vigueur pour les bourses et l’accompagnement administratif? Comment nos étudiants peuvent-ils éventuellement profiter de cette nouvelle fenêtre pour améliorer la collaboration avec les établissements tunisiens?


Comment les chercheurs et les étudiants seront-ils encouragés à renforcer cette coopération? Ce nouvel accord aura-t-il des répercussions sur les priorités et le travail de la délégation de Wallonie-Bruxelles International (WBI) en siège à Tunis?


M. Jeholet – L’accord entre l’Union européenne et la Tunisie peut susciter des questions. La situation en Tunisie nous interpelle sur le plan des droits humains et de la démocratie, mais ce pays fait partie des pays privilégiés par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la coopération. Nous avons d’ailleurs une délégation à Tunis qui œuvre dans les matières de la Fédération comme la culture, la formation ou encore l’enseignement supérieur.


Nous analysons bien sûr également cet accord sous l’angle de la mobilité des étudiants et des enseignants de l’enseignement supérieur. Certes, la Tunisie, en tant que pays tiers, n’adhère pas au programme «Erasmus+», mais la Fédération Wallonie-Bruxelles souhaite étudier comment, dans le cadre du Fonds d’aide à la mobilité étudiante, nous pouvons faciliter la mobilité et poursuivre les échanges des étudiants et des enseignants. Nous avons la forte volonté de maintenir la mobilité étudiante avec la Tunisie et œuvrons en ce sens. Les modalités précises sont en cours d’étude et d’analyse.


Même si les autorités tunisiennes en place posent question par rapport à nos coopérations, nous devons veiller à poursuivre nos collaborations avec la société civile et tous les acteurs avec qui nous entretenons de bonnes relations. Cela inclut les acteurs de l’enseignement supérieur, qui collaborent notamment dans le domaine de la recherche avec nos universités et hautes écoles. Je vous propose, Monsieur le Député, de revenir ultérieurement sur ce dossier afin d’obtenir une information plus précise et plus complète.


M. Di Mattia – Monsieur le Ministre-Président, je vous remercie pour vos propos qui, s’ils restent généraux, n’en sont pas moins clairs sur les principes. Ce sujet peut paraître accessoire, mais il est essentiel pour construire une nouvelle génération qui sera sensible à la démocratie en Tunisie et aux liens entre les continents africain et européen. Nous attendons de la délégation WBI qu’elle accorde la plus grande attention au strict respect des droits humains dans ce pays. Cet accord est sujet à polémique, mais la coopération dans le domaine des études supérieures constitue un élément positif.


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