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COMMENT ASSURER L’APPRENTISSAGE DE LA NATATION À L’ÉCOLE ?

M. Di Mattia – Selon le référentiel d’éducation physique et à la santé, la natation est nécessaire pour satisfaire à certains critères. Ainsi, en troisième année secondaire, les élèves doivent savoir nager en autonomie en connaissant la distance qu’ils sont capables de parcourir. Pour parvenir à cet attendu qui présuppose que l’élève apprenne à nager, l’accès à une piscine est indispensable. Or, certaines écoles sont dans l’incapacité d’organiser des cours de natation en raison d’un manque d’infrastructures à proximité. Ces difficultés contribuent aux inégalités entre les élèves de la Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment entre ceux qui peuvent se permettre de suivre des cours privés et ceux qui n’ont pas cette possibilité, faute de budget.


Madame la Ministre, vos services ont-ils identifié les écoles qui ne peuvent pas organiser des cours de natation à cause de l’absence d’infrastructures ou parce que l’infrastructure présente ne peut répondre à toutes les demandes des écoles avoisinantes? Avez-vous contacté les ministres régionaux chargés des infrastructures sportives afin d’investir dans les zones déficitaires? L’organisation des cours de natation fait-elle l’objet d’un échange de bonnes pratiques afin que chaque élève puisse bénéficier de ces cours dans le cadre du tronc commun?


Mme Désir – La pénurie d’infrastructures sportives est un problème bien connu des Régions, qui sont les seules compétentes dans ce domaine. Ainsi, le gouvernement bruxellois envisage, selon sa Déclaration de politique générale, de mener une réflexion quant à la création d’une structure supracommunale en vue de développer de nouvelles infrastructures de piscines publiques. La Région wallonne, quant à elle, prévoit la création ou la rénovation de 33 bassins dans le cadre de son Plan «Piscines». Cette mesure est complétée par un mécanisme de soutien spécifique et exceptionnel visant la rénovation et la reconstruction des infrastructures sportives endommagées par les inondations.


Par ailleurs, il est difficile d’objectiver la situation ou de réaliser un éventuel état des lieux des pratiques liées à la natation dans les écoles. En effet, les situations varient beaucoup en fonction des ouvertures et fermetures temporaires ou définitives des piscines. Pour l’heure, la meilleure solution pour permettre aux élèves de bénéficier de cours de natation consiste à favoriser les synergies entre écoles et entre pouvoirs organisateurs afin de mutualiser les ressources. C’est ce que tentent de faire nos opérateurs sur le terrain en exploitant toutes les possibilités, mais au-delà de cela, je ne dispose d’aucune influence sur la rénovation des infrastructures elles-mêmes.


M. Di Mattia – J’entends que les infrastructures sportives relèvent des compétences régionales, mais de notre côté, si nous voulons encourager les synergies entre écoles, il sera bien nécessaire d’objectiver les collaborations possibles en fonction des infrastructures existantes et des besoins pédagogiques. Cette dimension pédagogique a une certaine importance, mais je conçois tout à fait que les conditions préalables dépendent des Régions. Il conviendra, à l’avenir, d’établir une coopération entre entités fédérées dans ce domaine.


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